La conférence, en anglais, de David LESLIE, traduite avec brio en français par Mike HOARE a permis aux 25 personnes présentes de partir à l’aventure sur les océans.

La présentation évoquait, avec diapositives à l’appui, le défi de battre le record de vitesse de 69 jours aller et 69 jours retour, détenu par PATRIACH, l’un des clippers du 19è siècle, un trois-mâts de l’Aberdeen White Star. 100 ans plus tard, sur un yacht de course conventionnel, sur le même trajet Londres-Sydney-Londres, David LESLIE était, en 1975, l’un des co-équipiers de l’équipage de ‘GREAT BRITAIN II’ qui concourait aux côtés d’autres voiliers dont celui de Olivier de KERSAUSON, KRITER II.

Après avoir expliqué ce qu’étaient, au 19 è siècle, les TEA-CLIPPERS, avec les améliorations techniques apportées aux bateaux au cours des années pour les rendre encore plus compétitifs, David LESLIE a d’abord raconté le premier défi auquel il fut confronté : trouver l’équipage ( 14 marins militaires) trouver le bateau, le rendre apte à la traversée, financer la course (la contribution de la famille royale dont le Prince Philippe fut la bienvenue).

David a ensuite évoqué la vie des marins à bord dans des conditions spartiates où l’humidité permanente était le quotidien mais la sécurité en permanence respectée.

Si l’aller, depuis l’estuaire de la Tamise, le 31 août 1975 jusqu’à Sydney s’est fait dans des conditions météorologiques plutôt favorables, le 6 novembre, après 10 semaines d’escale – pour respecter ce qui se pratiquait à l’époque pour charger les clippers – le voyage du retour a mis les marins à rude épreuve: mers démontées, froid polaire, risque d’entrer en collision avec des icebergs …

GREAT BRITAIN II et son équipage a néanmoins réussi le défi de battre le record en parcourant les distances aller et retour en 67 jours, avec deux jours de plus que celui détenu par PATRIARCH. L’arrivée à Douvres eut lieu le 25 février 1976.

KRITER II, le bateau d’ Olivier de KERSAUZON, victime d’une avarie de gouvernail et secouru par les marins de GREAT BRITAIN II est arrivé en 2è position, avec seulement 6 h 30 de retard dues aux réparations et par la suite, à l’absence de vent dans la Manche, ce qui a fait dire au skipper français que  » Dieu était britannique’ !

David a dédié sa présentation aux trois marins disparus en mer lors du précédent défi de la Whitbread race en 1973 .

Ci-dessous quelques unes des diapositives projetées durant la conférence et la photo de la rencontre FGB au bar après la conférence