
Eric Simon, né à Limoges, a vécu à Londres pendant plus de 40 ans. Tombé amoureux de cette ville depuis 1965, il s’y installe en 1974. Tout à la fois écrivain, historien, conteur, conférencier, chroniqueur de radio et de télévision, il participe à de nombreuses émissions sur Londres. Cet ancien conseiller principal d’éducation, au Lycée français de Londres, est un collectionneur invétéré. Non seulement, Eric est féru de musique, de poésie, passion qu’il partageait avec notre ancien président, Jean Pierre Bodeux mais il est aussi un collectionneur des films anglais et américains des années 50, des petites autos Dinky toys, des affiches de Tintin et des vestes de tweed ….
Ses trois romans, « Londres, balades au fil des ombres », « le fureteur de Londres » et, « Londres au fil de la France libre » entraînent ses lecteurs dans un Londres insolite. « Je m’intéresse, dit Eric Simon, toujours à ce qu’il y a derrière l’histoire » Les adhérents de France Grande Bretagne le connaissent bien. Nombreux sont ceux qui l’ont suivi, dans le froid glacial d’un samedi soir de février sur les traces de Jack l’Éventreur, ou le long des Docks… à la recherche d’un pub mythique, peut-être comme le Prospect of Whitby datant de 1520, lieu de rencontre de marins, de contrebandiers et de pirates…mais aussi à la découverte des quartiers de Marylebone, de Mayfair, de Bloomsbury….
En octobre 2016, il a animé, à Bourges, une conférence passionnante et fort suivie sur «les métamorphoses du Royaume Uni de 1945 au Brexit ».
C’est donc avec un immense plaisir, doublé d’un zeste de curiosité, que l’Association FGB du Cher, a accueilli, le 8 février dernier, Eric Simon. Lors de cette conférence, Il a présenté, à un auditoire captivé de près de 80 personnes, son dernier livre: « Londres, au fil des origines de la Franc-maçonnerie »

Au cours de sa conférence (qui n’est pas une présentation de l’histoire de la Franc-maçonnerie), Éric Simon nous entraîne, avec maestria, verve et bonhomie, au cœur d’un sujet qu’il possède parfaitement. Laissons-nous guider et suivons-le au fil de Londres sur les traces de la Franc-maçonnerie, dans les méandres de l’époque géorgienne puis victorienne.
Sont-ils les héritiers du Temple ? En fait, les origines sont assez mal connues. Le mot ‘free mason’ apparaît, semble-t-il dès le XIIe siècle, à l’époque où sont érigés châteaux forts, cathédrales et fortifications. Les différents corps de métiers (ouvriers, maçons, plombiers, architectes…) se retrouvent au cœur des chantiers, dans un lieu couvert qui s’appelle une loge, pour échanger et transmettre les savoirs. Dans ces temps lointains, obligation est faite aux membres de prêter serment sur des documents anciens appelés ’‘The Old Charges ‘’ ou ‘’les vieux devoirs’’. Il est précisé, dans ces textes, qu’un bon maître doit s’assurer que son apprenti reste au moins 7 ans dans sa loge afin d’apprendre vraiment les secrets du bâtisseur. Chaque membre doit respecter autrui, aider les autres. Il doit bien sûr avoir une excellente moralité, appartenir à une famille de bonne réputation mais il ne peut en aucun cas être une femme !
Dans une taverne du vieux Londres, ‘The Goose and Gridiron’, le 24 juin 1717, se réunissent les membres des quatre loges londoniennes. A l’initiative de Jean Théophile Désaguliers (fils d’un protestant de la Rochelle), du pasteur anglican, James Anderson et d’autres, elles fusionnent pour former la première grande loge. (Lire la totalité du compte-rendu….)

Conférence Londres au fil des origines de la Franc-maçonnerie