Temps exceptionnel, soleil estival, météo au très beau fixe. Notre Spring Outing s’annonçe sous les meilleurs auspices. Premier rendez-vous, le musée des Ponts et Chaussées à Guilly, près de Vatan dans l’Indre. Unique en France, il est installé au Domaine de la Chesnaye dans la ferme modèle que fit construire Ferdinand de Lesseps en 1854. Très novateurs, les plans sont primés lors de l’exposition universelle de 1855 à Paris.

Ce musée est une mine d’informations. La première salle met l’accent sur quelques ‘’grands hommes illustres’’; outre Sully, il est question de Dombasle (mort en 1843), père de la charrue et créateur de la première école d’agriculture, précurseur de l’enseignement supérieur agricole français, de Jean-Marie Heurtault de Lammerville, agronome lui aussi, et mort en 1810, à La Périsse*, près de Dun sur Auron, Paul-Adrien Bourdalouë*, mort à Bourges, en 1868, ingénieur et topographe français, la dynastie Balsan de Chateauroux, producteurs de laine, Louis Antoine Melchior de Voguë *, industriel et propriétaire de la Verrerie….

La famille de Ferdinand de Lesseps est à l’honneur dans les salles suivantes, sa généalogie, ses très nombreux enfants, ses réalisations absolument incroyables (percement du canal de Suez), ses rêves inaboutis (création d’une mer intérieure dans le Sahara) mais aussi ses désastres et scandales financiers (percement du canal de Panama) qui minent ses dernières années. Il s’éteint le 8 décembre 1894, est inhumé au Père Lachaise, mais un obélisque, en son souvenir, est érigé au cimetière de Guilly.

Au fil de la visite, nous découvrons l’histoire des routes, ponts, chemins de fer, canaux, ports, phares et balises, ainsi que ses métiers, du cantonnier à l’ingénieur. Nous trouvons d’étonnants objets, matériels, engins qui retracent cinq siècles d’histoire de la plus vieille administration de France. Nous avons la surprise de ‘’dénicher’’ une machine construite à Peterborough, notre ville jumelle.

Notre déjeuner à Rouvres les Bois est une halte bienvenue, un excellent menu nous permet ‘’d’affronter’’ notre visite de l’après-midi.

Dominique Plez de l’association des ‘’amis de Lury’’, nous entraine à la découverte des vestiges du passé de ce village. En préambule, il nous explique que les dégâts causés par Richard Cœur Lion (mort en 1199, à Chalus en Limousin) et par le Prince Noir, Edouard de Woodstock (mort en 1376), furent considérables et bon nombre d’habitants ont été passés au fil de l’épée. La vieille église a subi bien des avanies ; mais une ‘’chercheuse’’ mandatée par la mairie, étudie actuellement les différents enduits qui se sont accumulés au fil du temps, 10 ! Quelques peintures murales sont découvertes, une litre funéraire, peut-être. Nous serpentons dans le dédale des ruelles, là, un vieux puits, là une pierre mystérieuse dont l’usage reste énigmatique, plus loin la maison d’Amalric Walter, peintre verrier du XXè, arrêt sur le pont qui enjambe l’Arnon autrefois rythmé par des moulins, puis la porte nord, la tour sud, les ruines donjon du XIè, le château, ayant appartenu à Erick Labonne, diplomate, laissé aujourd’hui à l’abandon et mis en vente, un petit tour par la prison et retour à la grange du Chambord où une exposition d’objets et de panneaux explicatifs complètent la visite.

La journée se termine, le soleil a bien ‘’tapé’’, il est temps de célébrer le printemps et se désaltérer au bar du coin, le Berrougasse où une collation nous est servie. Rendez-vous est donné pour la sortie d’automne, en octobre.